Ce service de renseignement se nomme « l’INTCEN ».
Auparavant cette antenne s’appelait SitCen.
Pour vous faire un bref résumé, voici un extrait d’une publication de l’ANAJ-IHED, écrit par Mireille Tiget, Membre du Comité Europe de l’ANAJ-IHEDN lors 91e séminaire IHEDN-Jeunes à Nîmes (2015) :
[…] L’INTCEN, aussi surnommé « fusion center* », a pour mandat de fusionner le renseignement à partir de quatre sources distinctes : le SATCEN (renseignement électromagnétique satellitaire, ancienne cellule de l’UEO), les 139 délégations de l’UE réparties dans le monde, les missions de l’UE dans le cadre de la PSDC et les informations transmises par les services de renseignements nationaux des États membres.
l’INTCEN serait composé de quatre cellules : « l’Intelligence Analysis, l’Open source Intelligence, la Situation Room et le Consular Crisis Management ». En dépit des ambitions des Européens, il ne s’agit cependant pas d’une « CIA à l’européenne ». […]
Selon l’association EU-Logs Athéna, il semblerait de plus qu’il existerait des « moyens de collecte, d’analyse et d’exploitation » du renseignement par le SEAE comme par Europol, Eurojust et Frontex, ce qui les place « en position de dialogue et de coopération avec les Etats membres européens comme avec les Etats extérieurs à l’UE ».
Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous recommande la lecture de l’article (payant) « EU INTCEN: a transnational European culture of intelligence analysis? » écrit par Rubén Arcos & José-Miguel Palacios dans la revue Intelligence & National Security; ainsi que le billet de blog de Diploweb et logiquement, la lecture du livre « Le renseignement à l’épreuve de l’Union européenne » aux éditions du Nouveau Monde, écrit par Julie Prin-Lombardo, Docteure en histoire contemporaine, et qui travaille au ministère des Armées. Elle est également l’auteure de différents travaux sur les questions de renseignement.